Plage privée des Ootori [Shishido/Ootori]

Cependant la réaction de son kohai ne fut pas du tout au goût de Shishido. Encore une fois Chotaroh se comportait comme un gamin.

Il voulait juste passer du bon temps avec lui, mais son comportement mui coupa tout envie de réaliser les projets qu'il avait en tête.

"Je voulais te demander si tu voulais te doucher avec moi, mais vu ta réaction, ce n'est même pas la peine que j'y songe" dit-il d'un ton sec en tournant les talons.

"Ne m'attends pas pour déjeuner !" ajouta t-il en quittant la terrasse.

Ootori eut une mine totalement déconfite. Il resta bouche bée face a la réaction de son sempai qui connaissait pourtant les risque en agissant de la sorte.

"Mais..." Ootori se retourna vers la barrière. "Tres bien, comme tu veux." donna-t-il en guise de réponse.

Le cœur d'Ootori lui faisait mal, il resta accouder sur la barrière un long moment, tenant la croix qu'il portait autour de son cou depuis des années.

Un domestique s'avança. "Ootori sama, le petit déjeuner est servit" dit-il humblement en se courbant. "Désolé, mais je n'ai pas vraiment faim. Je sors." dit-il en saluant a son tour.

Ootori partit en courant de la maison et alla se mettre au niveau des rochers. Il s'assit contre, et trouva une brindille a coter de lui. Il s'amusa a dessiner tout et n'importe quoi dans le sable en attendant que ca se passe.

En l'espace de seulement deux jours, Ootori s'était blesser lui même mais Shishido aussi par la même occasion.

Il se leva et alla marcher seul un moment. Il commença a regretter de n'avoir rien ingurgiter quand son ventre se mit a gargouiller. "Aaa..." soupira-t-il. Que faire a présent? Revenir sur ses pas? De toute facon,il faudrait bien mettre les choses au clair tot ou tard avec Shishido. Donc autant le faire maintenant.

Il prit son courage a deux et rentra. Il trouva Shishido en train de manger et s'en alla s'installer en face de lui pour se restaurer.

Shishido tournait négligemment sa cuillère dans son café quand Chotaroh revint. Il haussa un sourcil intrigué.

"Tu as fini de bouder ?" demanda-t-il.

Ootori fut sur le point de croquer dans une madeleine, mais s'arrêta net. Il regarda Shishido avec une pointe de colère dans le regard et finit par manger sa madeleine d'une traite.

"Et toi a quoi penses tu a la fin!?" eut-il dit après avoir mastiquer sa madeleine.

"Je te demande pardon ?" interroga Shishido, surpris par la question. "Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas moi qui m'amuse à te faire tourner en bourrique"

Ootori faisait tout pour rester calme. "Mais tu sais parfaitement que dans la journée dans la maison on peut etre vu... C'est ca que tu veux??" J'ai absolument rien contre le fait que tu m'embrasses mais regarde autour de toi! déclara-t-il le plus posément possible

"Je me fiche qu'on puisse nous surprendre ! Je n'ai aucun problème avec ça !" chuchota vivement Shishido.

Il n'avait pas envie de se faire interrompre par les domestisques.

"Je veux pouvoir t'embrasser, te toucher où je veux et quand je veux ! Je veux pouvoir le faire sans avoir à l'inquiéter de tes réactions !" continua t-il sur le même ton.

"Oui... Non... Encore Shishido-san" minauda-t-il en imitant Chotaroh.

"Ca me fatigue ! Tu peux le comprendre ça ?"

Et oui... c'est encore ce souci du qu'en dira-t-on qui a blesser son partenaire. C'est maladif.

Ootori resta la bouche grande ouverte alors que Shishido se moquait ouvertement de ses réactions allant meme jusqu'à l'imiter. "Je... je suis comme je suis... sempai." Ootori avait prit un sacre coup au coeur et se retint de ne pas pleurer.

Ou et quand ca plait... hein... Ce serait pas si mal, seulement si Ootori arrivait a se débarrasser de son handicap. Un domestique débarqua. "Tout va bien messieurs" demanda-t-il.

Shishido foudroya du regard l'opportun.

"Non ça ne va pas ! Vous voyez bien que vous dérangez ! " aboya-t-il. "Alors si vous voulez bien avoir l'extrême obligeance de nous foutre la paix, nous vous en serions extrêment reconnaissant !"

Il ne voulait pas s'enerver ainsi, encore moins sur une personne qui n'avait rien fait, mais Chotaroh le mettait toujours dans tous ses états sans qu'il réussisse vraiment à se controler.

Spoiler:

Surpris, Shishido répondit au baiser par automatisme, avant de vivement repousser son kohai.

"Non mais est-ce que je peux savoir ce qui te prends ?" demanda t-il écoeuré.

Ootori ne répondit pas a la question et embrassa encore son sempai. "Je prends mes responsabilités." dit-il en décollant ses lèvres de celles de Shishido

Shishido à bout de nerf saisit les poignets d'Ootori pour l'empêcher de continuer.

"Non. La seule chose que tu fais, c'est agir sur un coup de tête ! Après tu viendras me voir en pleurant et regretter ce que tu as fait ! Alors ne me dis pas que tu prends tes responsabilités Chotaroh !"

Ootori força sur les mains de Shishido. Pas question de se laisser encore avoir, ou dominer par lui. Ça avait beau être son sempai, ici, ce n'était pas le lycée.
"Pourquoi me rejeter après m'avoir dit ce que tu voulais. Tu es tellement persuader que je ne suis pas a la hauteur que tu ne vois même pas a quel point je t'aime!" cria-t-il a bout de nerfs

Il relâcha ensuite prise sur le col et tomba a genoux devant Shishido.

Shishido se sentit responsable du mal être de son kohai. Il ne voulait pas le rendre malheureux, mais son incompréhension l'énervait.

"Je n'ai jamais dit le contraire ! je ne te l'ai jamais reproché ! Mais écoutes-tu seulement ce que je te dis ! Le principal problème dans notre couple Chotaroh ! C'est toi ! Toi et ton attitude changeante !" s'emporta Shishido.

Il était tellement en colère qu'il en avait oublié le domestique et continua sur sa lancée :

"Si un jour je me lève brusquement pour te plaquer contre un mur avec la soudaine envie de te faire l'amour, la seule chose que tu trouveras à faire sera de me repousser parce que tu n'assumes pas tes désirs Chotaroh ! Et tu ne sais pas à quel point c'est dur pour moi de me retenir !"

Il prit une profonde inspiration, tenta de se calmer, et reprit d'une voix plus douce.

"Ce que tu me fais là, j'appelle ça un caprice !" souffla t-il "Juste parce que tu n'arrives pas à me faire entendre raison."

Il s'accroupit pour être à hauteur de son cadet et essuya doucement ses larmes.

"Mais je t'entends Cho' et je suis là. C'est toi qui ne te rends pas compte de tes actions. Sil te plaît, mets-toi à ma place quelques instants et essayes d'imaginer ce que j'endure parfois. Tu comprendrais sans doute pourquoi j'agis de la sorte."

Ootori se laissa sécher ses larmes et écoutait attentivement les paroles de son ami. Après tout, être un couple, c'était aussi savoir s'écouter. Il releva la tête. "Et si c'est moi qui te le demande... tu n'hésiteras pas un instant, n'est ce pas?" lui dit-il le regard dans le sien.

"Aide moi a ne plus me sentir coupable. J'ai envie de t'aimer sans peur, ni retenue. C'est possible, non?"

"Ca ne sera possible que si toi tu le veux bien. C'est dans ta tête que ça se passe, pas dans la mienne. Je peux juste être là pour toi."

Il ébouriffa effectueusement les cheveux de son kohai.

"Allez, arrête de pleurer, tout le monde nous regarde."

Ootori se releva, pour mieux retomber dans les bras de Shishido. "Oui... Maintenant, on ne peux plus revenir en arrière, n'est-ce pas?" lui souffla-t-il avant de se tourner vers les domestiques qui avaient assister a la scène que les deux jeunes leur avait offert.

"Libre a vous de répétez cela a mes parents si ça vous chante, mais ne venez pas vous mettre en travers de notre chemin." dit-il sur un ton sans appel. Les domestiques retournèrent a leurs activités sans poser plus de questions et Ootori se blottit comme une fois n'est pas coutume dans les bras de son amant maintenant dévoilé.

Spoiler:

Ootori se serrai encore contre Shishido, demandant davantage de tendresse. Mais repensant a la conversation, il l'embrassa simplement sur la joue avant d'aller retourner s'asseoir en face de lui pour finir son petit déjeuner.

"Tu veux sortir après sempai?" dit-il comme si de rien n'était, mais avec un petit sourire complice tout de même.

Shishido resta un moment songeur, et ne sortit de ses pensées qu'au moment où Chotaroh lui demandait s'il voulait sortir.

"Oui pourquoi pas, dit-il en se rasseyant. Tu veux aller dans un endroit précis ?"