[Sengoku et Atobe] Discussion sous les cerisiers

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Atobe inspira profondément.
Comment commencer ? Il devait être honnête mais en même temps, il ne désirait pas tout avouer d'un coup.

Il restait un peu trop silencieux, il attendait une question de Sengoku pour trouver de la facilité dans sa réponse.

" Qu'est ce qui n'allait pas, Atobe ? " demanda finallement le joueur de Yamabuki.

Bon, c'était parti...

" Il n'était pas question de ce qui allait ou pas... Je vais être honnête Sengoku. Il n'est pas question d'amour mais de réactions. "

Atobe ferma les yeux un moment avant de les rouvrir et de tout tenter pour ne pas croiser le regard intrigué et perplexe du roux.

" Tu sais tout autant que moi quels étaient nos sentiments ... l'un pour l'autre. " articula le chatain.

" Atobe, même si tu ne me l'as jamais dit, je savais ! " répondit le roux. Il attendit quelques secondes, espérant que son interlocuteur continue mais il reprit. " Mais ce n'est pas comme ça que tu m'expliqueras. Je sais bien que ce n'est pas la chose la plus facile pour toi mais j'aimerais bien saisir pourquoi tu ... " Il hésita un moment. " ... tu ne veux plus de moi ! "

" Je ne pouvais pas continuer. "

" Pourquoi ? " insista Sengoku. " Je veux savoir pourquoi !? "

Le châtain soupira fortement. Il savait tout ça. Il n'avait juste pas envie de le dire. Il n'avait pas envie de réaliser le pourquoi il était parti. Atobe savait que s'il le disait, Sengoku proposerait d'arranger cela. Mais il lui fallait expliquer alors !

Il ne trouvait il les mots, ni la tournure des phrases, ni le fond de courage qu'il lui manquait. Encore une fois, il se voyait trop faible, changé. Si Sengoku était arrivé à le découvrir tout seul, cela l'aurait arrangé !

Le roux commençait à perdre patience. S'il fallait acculer son ex-amant, il le ferait !

" Pourquoi ? " redemanda Sengoku. Son ton de voix s'était fait plus ferme et plus dur. " Ce n'est pas toi ! Cela aurait fait longtemps que tu m'aurais jeté une de ces répliques cassantes dont tu as l'habitude. Je ne te reconnais pas. Es-tu capable de ça qu'avec Oshitari ? "

Maintenant, il devenait presque jaloux. Cela aurait pu amuser Atobe dans d'autre circonstances que celles-ci.

" Je ne suis pas comme ça qu'avec Oshitari ! " répondit Atobe légèrement sur la défensive.

Le roux sourit ironiquement.

" Voilà, dès qu'il sagit de lui, tu prends la mouche ! ... c'est ma faute si tu as changé comme ça ? "

" Ta faute ? Oui, ça pourrait être de ta faute ! " répliqua enfin Atobe. Il semblait enfin touché par ces derniers mots. " A cause de qui ai-je du fuir ? Tu crois que c'était 'moi', ma façon d'être, quand je réagissais comme je l'ai fait ? Jalousie, amertume, lâcheté, peur ... ce n'était pas le genre de chose que j'avais l'habitude de ressentir ! Tu me faisais perdre la tête Sengoku ! Et je ne supportais pas ça ! "

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Sengoku soupira et serra les poings. En gros Atobe était tout sauf naturel à ses côtés? Cela lui faisait mal au cœur de l'apprendre mais tout ce qu'éprouvait Atobe avec lui...

"Mais tout ça c'est parce que tu m'aimais Atobe! La jalousie, la peur... C'est naturel quand on est amoureux! "

"Ce n'est pas..." Commença Atobe

"Ne viens pas me dire que ce n'est pas normal! C'est faux! Tu étais énervé quand tu me voyais collé à d'autres personnes que toi? C'était de la jalousie! Sinon...alors cela aurait signifié que tu n'éprouvais pas de sentiments à mon égard."

Sengoku s'était redressé et était à genoux devant Atobe.

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" Je te l'ai déjà dit Sengoku et tu le sais déjà. " Atobe inspira profondément, ce n'était qu'un verbe et pourtant c'est difficile à dire : " Je t'ai aimé. "

Il sentit son coeur battre à tout rompre. Cela devait être la première fois qu'il avouait vraiment à haute voix ses sentiments. Bien que 'passés'...

Amusant...

Sengoku se reinstalla correctement.

Ce sont des mots que tu ne m'as jamais prononcé quand on était ensemble quand j'y pense.

Il fit basculé sa tête en arrière, regardant le ciel bleu...Puis regarda Atobe.

Alors que je te le disait tellement souvent.

Etait-il énervé? C'était fort probable pour ne pas dire certain.

Le chatain sourit mélancoliquement.

Il adopta plus ou moins la même postue que le joueur de Yamabuki. Sa vue passa sur le ciel bleu, puis sur le feuillage de l'arbre pour retomber devant lui.

Qu'est ce qu'il se passerait si jamais il se remettait avec Sengoku ? C'était la question qu'il se posait. Atobe se fit tous les cas de figures qu'il crû possible pour ce qui arriverait juste après. Cependant, il n'y eut rien de très concluant. Il se sentit désolé pour le roux.

Il y avait bien un moyen, relevant de l'égoisme le plus pur. Mais comme il était lui ...

" Ne me fais plus sentir comme ça, et on pourra se remettre ensemble. " déclara Atobe en murmurant presque.

Puis il regarda sa montre. Il se leva et s'épousseta rapidement.

" Bonne soirée. Je dois y aller. "

Atobe partit.

Direction => La sublime maison d'Atobe Keigo

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