[Jour 1] Recherche agaçante de cadeaux

<- Vient de [Jour 1] Après les cours.

Spoiler:

Atobe gronda quand il descendit de la voiture. Il y avait vraiment beaucoup de monde dans ce centre commercial ... mais c'était peut être seulement ici qu'il pouvait trouver ce qu'il cherchait pour son joueur.

Son chauffeur lui demanda s'il devait l'accompagner, il lui répondit très bien et vite fait que ça irait comme ça.

Atobe regarda sa montre, dix neuf heures et trente minutes ... il avait encore très peu de temps. Il lui fallait donc se dépêcher. Il pressa le pas dans les allées bondées.

Cette heure là était vraiment efficace pour les jeunes couples d'adultes. Il modissait même cette tendance un peu trop stupide à son goût, cela faisait réunir les gens devant les quelques magasins encore ouverts et obligeait de faire la queue pendant un long moment et voir arriver le risque que le magasin ferme juste devant son nez.

Jiroh allait lui payer cela très cher, il avait intérêt à ce que tout se passe bien et à l'accueillir avec respect ! Bon, il pouvait se permettre d'arriver le dernier ... après tout, la star - malgré que ça soit l'anniversaire de son joueur - se faisait toujours désirer. Il fallait maintenant espérer qu'il ait le cadeau le plus touchant.

" Bon sang ! "

Atobe paniqua. Il avait enfin vu la boutique à plusieurs mètres de lui où il voulait se rendre mais une foule abondante de jeune femme était devant les portes. Le magasin paraissait bondé.

Le châtain soupira, même s'il s'annonçait, on aurait plus vite fait de l'étouffer que de lui ouvrir un passage. C'était le prix de la célébrité mais bon ... - Si toutefois elle était répendue jusque dans la ville de Tokyo. Mais passons cela, Atobe ne le sait peut être pas.

Sengoku flanait dans les boutiques. Tout les membres de son équipe étant absent, il n'avait rien à faire.

*Pourquoi je suis venu ici déjà? Ah oui! Un cadeau...*

Le roux avait reçu une invitation de la part d'un membre de l'équipe d'Atobe...Jiroh Akutagawa. Pour son anniversaire...Mais pourquoi l'avait-il invité? Parce qu'il était l'ex de son capitaine? Non quand même pas...Enfin quoiqu'il en soit, Sengoku devait lui trouver un cadeau...

*Qu'est-ce que je pourrais lui...*

Atobe?! Non impossible...Sengoku regarda plus attentivement. Des cheveux chatains, des fesses de...BREF! Sengoku se dirigea vers lui, l'air content.

Atobe!

Il reconnu la voix, il se retourna. Ils s'étaient tous deux quittés un peu sur un froid et apparement, Sengoku avait tout oublier. Du moins, il agissait comme tel. Ce qui était bien, c'est qu'il ne se laissait pas abattre. Chose qu'Atobe aimait bien.

Atobe attendit que le joueur de Yamabuki le rejoingne et il aperçut le papier qu'il tenait à la main. Il fit rapidement la liaison avec celui qu'il sortit de sa poche : ce même rose pâle stupide et la rapide écriture du blond. C'était surement une invitation.

" A ce que je vois, tu es ici pour la même raison que moi. " déduisit Keigo sans difficulté.

" Je pense bien oui. Ces femmes sont complètement ... dingues de ces trucs. Je pensais y trouver quelque chose pour Jiroh. " soupira Atobe.

Il aurait bien aimé que le blond ne fasse pas quelque chose sur un coup de tête comme celui là et ait prévenu plus tôt. Il aurait alors demandé à son joueur ce qu'il aurait voulu et l'aurait fait commander - il pouvait bien se permettre d'être gentil pour payer quelque chose de temps en temps même si faire des cadeaux l'embêtait plus que d'en recevoir.

Maintenant, il devait se déplacer car Jiroh n'avait pas répondu à son seul appel. Il devait être occupé.

Le blanc s'installait entre eux deux. Atobe ne savait pas comment commencer une conversation classique comme il en aurait eut avec les autres. Il faut dire que normalement, les gens parlaient en premier mais Sengoku, bien que normalement assez bavard en sa présence vu qu'il connaissait bien son caractère, était étrangement silencieux.

" Tu ... veux qu'on s'installe quelque part ? "

Après réflexion ... pourquoi avait il demandé ça ? Une réaction classique ? Certes il en avait assez d'être debout mais inviter le roux ? Atobe avait simplement réagit comme il avait eu l'habitude de le faire autrefois.

Atobe s'installa correctement sur la chaise et regarda rapidement la carte des menus qu'il y avait sur la table.

" Un café, ça ira. " Puis il croisa les jambes et les bras.

Quand le serveur fut repartit, Atobe risqua un regard autour de lui. Déjà, des groupes de jeunes femmes rapprochées les unes les aures chuchotaient tout en lançant des regards en leur direction.

Il se sentait mal. Être avec Sengoku maintenant alors que quelques heures plus tôt, l'atmosphère était plutôt rigide entre eux. Il restait cependant semblabe à d'habitude de l'extérieur.

Il aurait juste beaucoup aimé que ces filles arrêtent de le regarder.

Certes ces filles avaient surement vu plus d'une fois deux hommes ensemble, mais l'atmosphère autour d'eux deux ne devaient pas être si commune. Le châtain entendit l'une des clientes chuchoter à son amie :

" On dirait qu'ils sont amoureux ... "

Atobe sursauta quand le poing de Sengoku s'abattit violemment sur leur table. Le serveur qui venait pour leur apporter les boissons fut surpris lui aussi et il fit comme si la commande n'était plus pour eux. Le King regarda le roux se lever puis revenir à sa place, il en était perplexe.

" Tu ... devrais te calmer. " proposa-t-il.

" Il faut toujours donner la meilleure image de sois-même en publique ! " déclara Atobe en dégageant de son front quelques mèches de ses cheveux avec une classe sans nom.

Peut être sa réaction était-elle un peu trop poussée dans le naturel. Il voulait paraître normal, comme s'il n'était pas affecté par le même problème que Sengoku.

Il prit sa tasse de café et y trempa ses lèvres. Il les y retira, se les léchant d'un coup de langue rapide. Le café était encore brûlant.

La boutique où il voulait aller était encore pleine de monde, mais la queue à l'extérieure était moins abondante. Par contre, c'était le café, maintenant, qui devenait de plus en plus rempli de monde ...

Au fond, il savait très bien quelle force cela avait, mais il ne savait pas trop quel support acheter. Il pensait qu'il fallait quelque chose de grandiose qui ferait pâlir de jalousie tout le monde mais ce rêve serait trop dur à réaliser.

D'où l'idée d'aller dans cette boutique où il pourrait trouver - paraissait-il - des choses tout à fait ... adorable ? C'est ce qu'il avait entendu piailler par la gente féminine qui stationnait devant le magasin.

Et pour Atobe : Adorable rimait avec Jiroh. C'était mignon mais tellement chiant...

Le King se perdit dans ses pensées, réfléchissant ...

" Un mouton ... "

Oui un mouton ... parce qu'Ore-sama ne savait plus combien de fois il avait trouvé sa ressemblance avec cet animal. Il ne savait d'ailleurs plus pourquoi il lui était associé. Etait-ce par qu'il suivait la troupe comme un mouton de Panurge ? De temps en temps, Jiroh suivait son propre chemin comme il suivait celui des autres titulaires.

" Pourquoi pas une peluche. Je pense que ça lui fera plaisir de toute façon. "

Atobe reprit de son café puis leva un sourcil à la réflexion du roux.

" Je savais que j'agissais comme un aimant mais ... toi, tu ne le remarques que maintenant ? " Il sourit en redéposant sa tasse. " Mais je ne pense pas être le seul qui fasse un tel effet sur elles... "

Atobe se retourna et approuva.

" C'est vrai qu'il n'y a plus grand monde là bas. "

Il but d'un trait le reste de son café, posa quelques pièces pour payer le tout et se leva. Quelques protestations se firent parmi les groupies qui grondèrent leurs tables voisines, s'accusant les unes les autres d'être la cause de leur départ.

Le King attendit que Sengoku soit prêt lui aussi et ils approchèrent la boutique, dont l'enseigne comportait une grosse et immonde fleur rose accompagnée d'un petit ourson bleu, pour apercevoir grosso-modo le contenu de la vitrine.

Atobe se crispa à sa rencontre avec une énorme peluche de ball de tennis.

" Ils font même ça ? " constata-t-il, dubitatif. " Le marché de la peluche ne tient qu'à très peu de chose ... "

Ils finirent de visiter les rayons à l'avant de la boutiqu puis il entraîna avec lui Sengoku - contre ou de son plein gré, de toute façon c'était de sa faute s'il avait voulu qu'ils se tiennent par la main - vers le fond du magasin où se cachait une petite bibliothèque. L'endroit était étroit mais il pouvait facilement être accédé par deux personnes.

Le King regarda les rayons. C'était vraiment des livres pour enfants. Sengoku, qui était plus grand que lui tendit sa main pour récupérer un bouquin tout en haut.

" Qu'est ce que c'est ? " demanda-t-il.

Quand il vit que la couverture montrait des gens en tenue pas très catholiques, il rougit et ôta le livre des mains du roux pour le replacer.

Le livre glissa de ses mains et retomba pitoyablement au sol tandis que le capitaine de Hyotei réprimait un long frisson. Cela l'avait surpris et il dissimula

La vendeuse intervint quelques secondes après, soucieuse du bruit qu'elle venait d'entendre.

" Que se passe-t-il ? " demanda-t-elle.

" Oh rien, il est tombé. " répondit simplement Atobe.

Il tenta de donner un léger coup de coude au roux pour qu'il aille le ramasser. La vieille femme repartit avec un simple soulagement de ne voir personne blesser.

Atobe posa son index sur la tranche d'un livre.

" Je crois que j'ai trouvé. " fit-il.

Il se tourna vers Sengoku.

" Bon, trouvons donc ton cadeau pour Jiroh maintenant ! "

En s'apercevant du regard intéressé du roux, le King cacha mieux ce qu'il avait choisit puis fit 'non' de la tête. Il devra savoir en même temps que les autres de l'absurdité de son choix.

Atobe fut surpris et se laissa faire, se retrouvant plaqué contre le torse du roux. Il sentait contre lui le coeur de Sengoku qui s'affolait, il se sentit triste d'avance quant à ses réactions. Il ne voulait pas donner de faux espoirs, il avait dit tantôt que c'était fini.

Mais qu'y pouvait il ? Les bras de Sengoku étaient si ... chauds

" Sengoku, Ore-sama n'est pas une peluche. " déclara-t-il simplement, espérant en son fort intérieur que la vendeuse ne voyait rien.

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